Aujourd’hui commence la Coupe du Monde. Le Brésil gagnera-t-il son sixième titre? Espérons-le. En tous cas, le gouverneur de São Paulo, Geraldo Alckmin (PSDB) peut déjà brandir une autre Coupe, celle de la négation des droits syndicaux. Prêt à tout pour bloquer la grève légitime des employé-e-s du métro, ce champion de la répression a la main lourde: pour intimider les travailleurs et leur syndicat, il prononçait cette semaine 42 licenciements de leaders de la grève. Et annonçait qu’il en licencierait 300 autres au cas où le syndicat décidait de continuer la grève.
Lors de leur dernière assemblée, mercredi soir (11 juin), les travailleurs du métro ont décidé de ne pas reprendre la grève, pour ne pas se mettre à dos l’opinion publique le premier jour de la Coupe du Monde. « Nous ne voulons pas poser de problèmes lors de l’ouverture de la Coupe du Monde. Notre priorité maintenant est le retrait des licenciements », indiquait Altino de Melo Prazeres, le président du syndicat. Face à la demande de retrait des licenciements, renforcée par une intervention de l’ancien président Lula, diffusée hier dans les grands médias brésiliens, Geraldo Alckmin se la jouait inflexible: « Le peuple est fatigué de l’impunité », déclarait-il au quotidien Estado de São Paulo (12 juin 2014) pour justifier les licenciements antisyndicaux. Intéressante citation pour un gouverneur qui couvre les assassinats et tortures perpétrés à longueur d’année contre des innoncents par l’ultra-violente Police Militaire de São Paulo. La solidarité avec les travailleurs du métro de São Paulo est importante.
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