Mardi dernier (15 avril), l’Organisation non gouvernementale (ONG) Global Witness a publié une étude indiquant que le Brésil est le pays le plus dangereux au monde pour les défenseurs de l’environnement et de la démocratisation des terres. Entre 2002 et 2013, 448 de ces militants y ont été assassinés. Le Honduras et les Philippines accompagnent le Brésil sur ce triste podium.
Selon Global Witness, le nombre d’assassinats de militant-e-s défendant l’environnement et le droit à la terre a connu une augmentation importante entre 2002 et 2013, en raison de l’intensification des conflits pour les ressources naturelles.
L’ONG dénombre, dans 35 pays, 908 morts liées à des conflits portant sur l’exploitation industrielle de forêts, de mines et les droits d’utilisation de terres. L’Amérique latine et la région Asie-Pacifique sont les plus affectés. La tendance est à la hausse ces quatre dernières années, avec une moyenne de deux militants assassinés par jour. Selon Global Witness, l’impunité règne: seuls dix (un peu plus de 1% du total) des auteurs de ces crimes ont été condamnés entre 2002 et 2013.
Le rapport souligne aussi le manque d’informations sur la question. Ce qui l’amène à supposer que le nombre réel de morts se situe probablement au-delà des chiffres qu’il fournit. En conclusion, Global Witness insiste sur la nécessaire mise sur pied de mesures urgentes, remettant en cause l’impunité des responsables de ces assassinats, protégeant les citoyens et combattant les racines de la crise environnementale.
Le texte de l’étude est disponible sur leur site (en anglais): http://new.globalwitness.org