Le Cri des Exclus, l’absence des politiques, et la violence banale

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Aujourd’hui, 7 septembre, anniversaire officiel de la dite « indépendance » du Brésil (mythifiant « cri d’Ipiranga » poussé par le prince Pierre le 7 septembrte 1822). Comme dans tout le pays, à Aracaju le défilé du « Cri des Exclus », regroupant mouvements sociaux, pastorales,syndicats est venu amener son contrepoint à une célébration historique enjolivée.
Cette année, le coeur des mobilisations était la lutte de la jeunesse: « La Jeunesse qui ose lutter construit le pouvoir populaire. », en référence aux immenses mobilisations de juin. A Aracaju: un peu plus de 1000 personnes, quantitativement pas énorme, mais reflétant qualitativement des secteurs très combatifs sur le terrain: le MST derrière sa banderole au slogan direct: « Dilma. Où est la réforme agraire? ». Le syndicats des pétroliers (membre de la centrale Conlutas) contre la privation du pétrole du pré-sal prévue par le gouvernement Dilma – prochaine étape au mois d’octobre; les sans-toit du MOTU, qui ont plusieurs occupations urbaines importantes à Sergipe; deux mouvements qui ont eu une influence importante lors des mobilisations de juin: le mouvement Não Pago et le Levante Popular de la Juventude.
Deux anecdotes qui illustrent bien la réalité ici: le cortège des manifestant-e-s du Cri des Exclus suit chaque année le cortège officiel (écoles, policiers, pompiers, etc.), qui se termine devant la loge officielle où trônent le gouverneur, les parlementaires et autres porte-serviettes. Juste avant que les manifestant-e-s passent devant cette loge, les voitures de police le bloquaient un instant. Le temps nécessaire pour que le gouverneur en exercice (Jackson Barreto, PMDB, qui remplace Marcelo Déda qui est traité d’un cancer à São Paulo) puisse quitter la loge, accompagné des politiques, pour ne pas avoir à écouter les demandes du peuple.
A la fin du cortège, autre scène tristement banale ici au Brésil: les Policiers Militaires arrêtant et fouillant violemment des jeunes pré-adolescents qui se promenaient dans le secteur. Tous les jeunes étaient noirs.

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