C’est la question posée par Mario Marconini, consultant d’entreprises, à l’envoyé spécial du Monde (11 juillet) à São Paulo: : « Où va-t-on trouver les 50 milliards de reais promis pour améliorer les transports urbains ? »
C’est la question répétée ici par toute la presse bourgeoise, effrayée par les revendications des manifestant-e-s: comment financer toutes ces revenendications sociales, alors que l’économie patine?
La réponse n’est pas si compliquée. Le très conservateur Estado de São Paulo du 15 juillet nous en donne un aperçu, en publiant les dépenses du budget de l’Etat brésilien pour le 1er semestre de cette année. Sur 1,01 trillions de reais dépensés en 2013, 389,1 milliards de reais étaient destinés au poste « amortissements et refinancements de la dette », et 66,7 milliards de reais au poste « Intérêts et charges de la dette ». Au total, 455,6 milliards de reais, près de la moitié du budget, consacrés au service de la dette – c’est-à-dire versé à divers investisseurs, spéculateurs et banquiers. Pendant que la population souffre…